Soutenir la Pologne dans ses démarches afin d’obtenir l’indemnisation de l’Allemagne

Soutenir la Pologne dans ses démarches afin d’obtenir l’indemnisation de l’Allemagne

Nous soutenons les efforts de la Pologne pour obtenir des réparations pour les crimes allemands de la Seconde Guerre mondiale

Nous lançons un appel  à l’opinion publique internationale pour soutenir la Pologne dans ses démarches afin d’obtenir l’indemnisation complexe de l’Allemagne pour les destructions sans précédent et le préjudice causés à la Pologne et à son peuple pendant la deuxième guerre mondiale.

Nous rappelons:

J’ai donné l’ordre- et  quiconque  s’y opposera sera fusillé par un peloton d’exécution-le but de notre guerre n’est pas atteindre certaines lignes  mais  la destruction physique de l’ennemi.

C’est pourquoi j’ai mis en alerte nos formations meurtrières- pour l’instant  seulement à l’Est-  leur ordonnant d’envoyer à la mort, sans pitié et sans compassion, des hommes, des femmes et des enfants d’origine et de langue polonaise. C’est le seul moyen d’obtenir l’espace vital dont nous avons besoin. Après tout, qui parle aujourd’hui de l’anéantissement  des Arméniens?

Adolf Hitler

Discours du 22 août 1939

Le rapport de  Lous Lochner, chef du bureau de l’Associated Press à  Berlin

La Pologne doit être Dédommagée par l’Allemagne pour la Seconde Guerre Mondiale.

Arguments de la partie polonaise:

La Pologne a été privée de réparations  pour les crimes de l’Allemagne nazie.

La Pologne a été la première victime de l’agression allemande et a subi les plus grandes pertes en terme de population et d’infrastructures proportionnellement à tous les autres pays et a donc le droit plein et indiscutable d’exiger une compensation pour les dommages de guerre et la réparation des injustices qu’elle a subies.

L’Allemagne nazie a commis des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et un génocide du peuple polonais. A ce jour, les victimes polonaises de l’Allemagne nazie n’ont reçu aucune compensation pour les pertes matérielles, ni aucune réparation pour les injustices subies de la part de l’Allemagne

Les pertes humaines polonaises causées par les activités d’extermination allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale sont estimées à 5,2 millions de personnes. Ce chiffre ne comprend pas les citoyens polonais  qui ont été assassinés à la suite de l’agression soviétique et des atrocités de nettoyage ethnique en Volhynie et dans d’autres provinces orientales

Les Polonais, victimes de l’Allemagne nazie, n’ont pas eu droit à la justice

Les Polonais, victimes de l’Allemagne n’ont pas, non plus, la possibilité , quelle que soit la loi, d’engager des poursuites individuelles contre l’Etat allemand qui a commis à leur encontre des violations des droits de l’homme universels et fondamentaux, notamment le droit à la vie, le droit à la propriété et le droit à la dignité.

Les crimes de l’Allemagne nazie commis en Pologne sont imprescriptibles.

Le droit international ne reconnaît pas la prescription des crimes universels tels que les crimes de guerre , les crimes contre l’humanité et les crimes de génocide. Il n’existe donc aucun délai de prescription pour les réparation de ces crimes.

L’Allemagne nie  les crimes contre le peuple polonais commis par l’Allemagne nazie

L’état allemand n’a jamais fait l’effort de procéder à une juste évaluation des torts infligés à la Pologne par l’Allemagne nazie. Il n’a jamais réparé les torts causés ni payé une compensation adéquate pour: sa politique de destruction totale de l’état polonais, le meurtre de millions de ses citoyens, et l’utilisation de millions de Polonais comme main-d’œuvre esclave pour le Troisième Reich.

Les pertes polonaises de la guerre défensive de 1939

Au cours de l’attaque contre la Pologne, les Allemands ont détruit plusieurs centaines de villes polonaises , dévasté Varsovie et lancé une Action Extraordinaire de Pacification connue sous le nom d’action AB pour exterminer l’intelligentsia polonaise, au cours de laquelle au moins 6 500 personnes de l’élite polonaise ont été assassinées. Pendant 55 jours, du 1er septembre au 26 octobre la Wehrmacht a participé à 311 exécutions de masse de civils et de militaires de l’armée polonaise. Entre le 1er septembre et le 26 octobre, diverses forces allemandes ont procédé à 764 exécutions au cours desquelles 24 000 citoyens ont été tués. Les forces de la Wehrmacht ont également couvert des milliers d’autres meurtres de masse, perpétrés par des unités des milices allemandes Selbstschutz et Volksdeutsch, ainsi que par des unités de police et des groupes opérationnels du SD.

Au total, diverses forces allemandes ont brûlé plus de 434 villages polonais pendant la campagne de septembre, ce qui, dans la plupart des cas, s’est accompagné de l’exécution de leurs habitants. Ces actes étaient des actions illégales menées à l’encontre du droit international, sans nécessité militaire et souvent après la fin de la bataille. Parmi les autres crimes, citons la prise et l’exécution d’otages dans les villages occupés par la Wehrmacht et les Einsatzkommandos, incendies des maisons et expulsions de la population.

Extermination massive des Polonais

Pendant l’occupation, les Allemands ont régulièrement effectué des rafles dans les rues des villes polonaises, dans les trains et même dans les écoles et déporté en masse la population civile vers des camps d’extermination ou de travail forcé. Dans toute la Pologne occupée, les Polonais étaient  arrêtés et assassinés en masse sur la base des listes de proscription préparées par la minorité allemande en Pologne. Dans le Gouvernement Général, le rationnement de famine sur les   produits alimentaires a été instauré afin de détruire biologiquement la population polonaise.

Environ 100 000 personnes ont été tuées  lors d’une opération de “nettoyage politique de la région”, sous le nom de code “Tannenberg”. Il s’agit de la première opération d’extermination planifiée menée à une telle échelle avec une détermination de fer pendant la Deuxième Guerre mondiale.

L’anéantissement de Varsovie

Lors de la défense de Varsovie, en septembre 1939, les pertes de la population varsovienne s’élevaient à environ 12 000 morts et 50 à 60 000 blessés. Environ 10% des bâtiments de la capitale ont été détruits, dont 78 000 appartements.

Lors d’une réunion le 1er août 1944, Hitler a donné l’ordre à Himmler de raser Varsovie et d’assassiner tous ses habitants. Selon le SS-Obergruppenführer Erich von dem Bach-Zalewski, l’ordre était le suivant:

Chaque habitant de Varsovie doit être tué, les prisonniers ne doivent pas être pris. Varsovie sera rasée et un exemple sera ainsi donné à toute l’Europe.

Pendant l’Insurrection de Varsovie, les Allemands ont assassiné au moins 200 000 habitants. Plus de 500 000 habitants de la capitale et environ 100 000 personnes des villes proches de Varsovie ont été déportés, dont 150 000 dans les camps de concentration ou de travaux forcés au fin fond du Reich.

Après la chute du soulèvement, le 9 octobre, une conférence s’est tenue dans le quartier général de Himmler au cours de laquelle le Reichführer-SS a ordonné la destruction complète de la ville, après  l’avoir préalablement vidée de tous les matériaux ayant une valeur pour le Reich. L’ordre était le suivant:

Cette ville doit disparaître complètement de la surface de la terre et doit servir uniquement de plateforme de transbordement pour les transports de la Wehrmacht. Il ne doit pas rester une seule pierre debout. Tous les bâtiments doivent être détruits jusqu’à leurs fondations.

Conformément à cet ordre, les Allemands se sont lancés à la destruction systématique de la capitale qui n’a été interrompue que par l’offensive soviétique, en janvier 1945, alors que l’on assistait à un pillage massif des bien privés et publiques. Les Allemands détruisaient surtout les monuments polonais et les objets de grande valeur culturelle et religieuse.

Par example :

  • Le 25 octobre l’édifice de la Bibliothèque Krasinski, rue Okolnik , a été soigneusement incendié depuis les caves , étage par étage- avec ses manuscrits et imprimés anciens, principale source de l’histoire polonaise. Le feu a consumé environ 2 000 incunables, 50 000 manuscrits, 100 000 imprimés anciens et d’autres objets.
  • Le 3 novembre les Allemands ont brulé les Archives d’Actes Nouveaux situées dans le bâtiment de l’Ecole des Sciences Economiques, rue Rakowiecka.
  • Le 4 novembre les Allemands ont brûlé les Archives Municipales se trouvant dans l’ancien Arsenal de Varsovie. Toutes les ressources d’archives qui y étaient rassemblés ont été détruites;
  • Le 6 décembre, le monument du prince Jozef Poniatowski sur la place Saski a été dynamité.
  • A la mi-décembre , la Cathédrale de Varsovie et l’Eglise des Jésuites adjacente ont été démolies.
  • Au même moment les églises des Pères Franciscains, rue Senatorska et des Pères Paulins dans la Nouvelle Ville ont été incendiées;
  • Le 18 décembre, le palais Bruhl a été dynamité
  • Entre le 27 décembre et le 1er janvier les monuments de Boguslawski, de Mickiewicz, de l’Aviateur et du Sapeur ont été dynamités.
  • Le 29 décembre le Palais Saski a été détruit.
  • Le 16 janvier, la bibliothèque publique de Varsovie , rue Koszykowa , a été incendiée, avec son entrepôt de livres et de magazines , 500 000 articles détruits.
  • Le presbytère de l’Eglise Saint Charles Boromeus , rue Chlodna a aussi été démoli.

Le total des pertes matérielles subies par Varsovie et ses habitants causées par les occupants allemands pendant la seconde Guerre mondiale est estimé à, au moins, 18,20 milliards de zlotys d’avant guerre, soit 45,3 milliards de dollars. Des monuments inestimables et des objets de grande valeur culturelle et spirituelle ont été détruits. Le registre des objets ecclésiastiques et séculiers de valeur historique détruits à Varsovie compte 674 pièces.

L’acharnement destructeur des criminels allemands envers les monuments inestimables  polonais s’explique, sans doute, par le slogan qui leur était familier: “ une nation vit tant que vivent ses œuvres culturelles”.

Pendant la deuxième guerre mondiale, les Allemands ont détruit, au moins, 84% des bâtiments de la rive gauche de Varsovie. La destruction de Varsovie était l’une des tentatives de l’anéantissement de la nation polonaise.

La Pologne n’a jamais récupéré les milliers d’enfants enlevés par l’Allemagne nazie.

Il convient de rappeler que, dans le cadre de leur actions génocidaires contre la nation polonaise et conformément à leur politique raciale, les autorités allemandes recouraient à des opérations massives d’enlèvement et de germanisation d’enfants polonais qui correspondaient à leurs critères de race. L’opération Zamosc en est un bon exemple. Sur les 200 000 enfants polonais enlevés par l’Allemagne nazie pendant la deuxième guerre mondiale, la Pologne n’a pu en récupérer que 15 à 20 %.

La Pologne n’a pas récupéré les biens culturels volés par l’Allemagne nazie.

Le plan de l’Allemagne consistait, non seulement, à détruire le tissu biologique polonais, mais aussi à effacer complètement la culture polonaise du patrimoine mondiale.

Tous les domaines de l’activité culturelle ont été touchés: la littérature, la musique, le théâtre, la cinématographie, les beaux arts, ainsi que les musées, le patrimoine architectural et les monuments polonais.

Les pertes dans le patrimoine culturel polonais sont incomparables par rapport aux dommages causés par l’Allemagne à d’autres pays. Des centaines de milliers d’œuvres d’art et de biens culturels et religieux polonais ont été soit entièrement détruits , soit volés et jamais restitués.

L’Allemagne a reconnu sa culpabilité envers 70 pays sauf envers la Pologne 

L’Allemagne a payé différentes sortes d’indemnisations à 70 pays mais a complètement ignoré sa plus grande victime, la Pologne. Cela démontre un manque d’acceptation de sa culpabilité pour les crimes commis à l’encontre des Polonais et de sa poursuite du traitement dégradant des Polonais par les Allemands, conformément à l’idéologie de supériorité raciale de l’Allemagne fasciste.

De cette manière, l’Allemagne continue de violer les droits fondamentaux des Polonais à la dignité et à la justice. Cette attitude, hautement immorale de l’Allemagne envers la Pologne ne peut plus être acceptée par le monde civilisé.

Le traitement asymétrique des Polonais en matière de réparation est une continuation de la discrimination raciale des Polonais pratiqué par l’Allemagne nazie.

Une telle politique discriminatoire de l’Allemagne à l’égard de la Pologne et des citoyens polonais, comparé à d’autres pays qui ont beaucoup moins souffert et ont reçu des réparations, oblige la Pologne à soulever sur la scène internationale le problème du refus de l’Allemagne à reconnaître les crimes commis contre les Polonais .

La Pologne n’a jamais renoncé à son droit aux réparations de guerre de l’Allemagne.

Contrairement à la propagande allemande, la Pologne n’a jamais renoncé à son droit aux réparations de la part de l’Allemagne. Etant sous l’occupation soviétique, la Pologne n’était pas un  état souverain habilité à faire des concessions à un autre gouvernement. Bien que le Kremlin ait ordonné à la Pologne de le faire, il n’existe aucun accord avec l’Allemagne de l’Est et/ou de l’Ouest contenant de tels arrangements.

En raison des destructions dramatiques et des dépendances politiques, la Pologne n’a pas pu, jusqu’à présent, exiger de l’Allemagne des réparations de guerre.

Sous le communisme, ni la Pologne ni l’Allemagne privée de leurs souverainetés, ne pouvaient décider de la manière de régler les réparations de guerre. Toutefois, après l’effondrement du communisme et la réunification de l’Allemagne en 1990, cette questions aurait dû être correctement réglée dans le cadre des relations bilatérales entre la Pologne et l’Allemagne.

Le traité deux plus quatre signé le 12 septembre 1990, dont l’objectif était la réunification de l’Allemagne, n’a malheureusement pas inclus, alors qu’il aurait dû le faire, la question des réparations de guerre pour la Pologne. Bien que la réunification allemande  concernait  surtout la Pologne en tant que voisin le plus proche de l’Allemagne, celle-ci n’a pas été admise à ces négociations

Reconnaître sa culpabilité et payer des réparations est une conditions pour des relations de bon voisinage à l’avenir

Les relations entre la Pologne et l’Allemagne doivent reposer sur le fondement de la vérité historique, d’un traitement digne et d’une compensation adéquate pour les crimes de guerre commis par l’Allemagne nazie envers  la Pologne. Par conséquent, les deux pays doivent mettre un terme à ce litige et apporter une solution globale aux réparations pour les crimes et la destruction de la Pologne par l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, et ce le plus rapidement possible .

Les pertes causées par l’Allemagne ne sont qu’une partie des pertes subies par la Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale.

L’Union soviétique qui a attaqué la Pologne en coordination avec l’Allemagne, a également commis des atrocités contre des civils et des prisonniers de guerre polonais et a déporté des milliers de personnes dans les camps de travail au fin fond de l’Union Soviétique où des milliers de Polonais sont morts de conditions de vie inhumaines.

Le rapport du gouvernement polonais de 2022 sur les pertes subies par la Pologne et causées par l’Allemagne nazie.

Le rapport en trois volumes du gouvernement polonais sur les pertes subies par la Pologne du fait de l’agression et de l’occupation allemande pendant la Deuxième Guerre mondiale (1939- 1945) fournit une analyse complète des coûts supportés par la Pologne du fait de l’occupation allemande. Ces coûts doivent être analysés afin de comprendre pleinement pourquoi une indemnisation par l’Allemagne est moralement, juridiquement et historiquement nécessaire.

En conséquence:

Nous demandons à l’Allemagne de reconnaître que, comparé à tous les autres pays occupés par l’Allemagne, l’agression de la Pologne par l’Allemagne nazie a causé les  plus grandes  pertes de population et de bien matériels. C’est pourquoi la Pologne a pleinement et indiscutablement droit à une compensation appropriée.

Etant donné que le droit international ne reconnaît pas la prescription pour les crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocides , nous demandons à l’Allemagne de reconnaître sa responsabilité pour les crimes d’extermination de la nation polonaise, de la destruction de l’infrastructure de l’Etat polonais et des biens culturels de la nation polonaise pendant la Seconde Guerre mondiale.

Nous demandons à l’Allemagne de payer immédiatement à la Pologne la compensation due pour les pertes humaines et matériels résultant de l’extermination de l’Etat et de la nation polonaise par l’Allemagne nazie pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Nous demandons à l’Allemagne d’établir des relations de bon voisinage avec la Pologne sur la base de la vérité historique, du respect mutuel et de la réparation des crimes commis par l’Allemagne nazie à l’égard des Polonais.

Nous demandons à l’Allemagne de restituer les centaines de milliers d’œuvres d’art et de biens culturels et religieux qu’elle a volés  pendant la Seconde Guerre mondiale et qui n’ont pas été rendus à la Pologne.

Maria Szonert Binienda

Présidente de l’ Association Mondiale  “Republika Polonia”  

See also:   

https://republikapolonia.pl/2023/02/14/poland-is-seeking-wwii-compensation-from-germany/

 

Popieramy starania Polski o odszkodowania za niemieckie zbrodnie drugiej wojny światowej

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